11/03/2013 5:08:53 CH
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L'artisanat de Dông Hô, patrimoine culturel immatériel national
Le métier de fabricant d'estampes populaires de Dông Hô vient d'être reconnu patrimoine culturel immatériel national, a annoncé Nguyen Van Phong, directeur du Service de la Culture, des Sports et du Tourisme de Bac Ninh (Nord).

Il s'agit d'une bonne opportunité pour le village de Dong Ho de valoriser son métier traditionnel ainsi que sensibiliser la population et les autorités locales à la nécessité de protéger ce patrimoine.
Apparu au Vietnam il y a des siècles, le métier de fabricant d'estampes populaires est typique du village de Dông Hô, commune de Song Hô, district de Thuan Thanh, province de Bac Ninh. Ces estampes populaires sont célèbres pour leurs couleurs vives et leur beauté unique. Elles sont très proches des Vietnamiens et omniprésentes dans les poèmes, chants et oeuvres littéraires.
La technique s'est transmise de génération en génération. Les planches de bois ont été gravées au ciseau dans des essences différentes selon le résultat recherché.
Il en faut une par couleur.
Les couleurs sont d'origine naturelle : sève de sumac, obier ou hibiscus pour le rouge, vert de gris, aiguilles de pin et coquilles d'huîtres écrasées pour le vert, cendres de paille de riz et de feuilles de bambous brûlées pour le noir, pousses de sophora pour le jaune, nacre moulue pour le blanc.
Le matériel est tout aussi simple : pinceaux de jeunes aiguilles de pin, rondelles de noix de coco dont on frotte les planches, feuilles de luffa pour essuyer le dos du papier, minces copeaux de bambous qui n'absorbent pas l'humidité et dont on entoure la planche quand la peinture est fraîche.
Ces estampes représentent des scènes de la vie à la campagne, des jeux traditionnels... L'artisan utilise du papier "Do" (papier d'origine végétale) enduit de nacre (Diep), sur lequel il applique les couleurs grâce à des planches de bois.
De nos jours, ce métier artisanal connaît une crise et subit la concurrence des papiers votifs, dont la vente est plus rémunératrice. Les vieux maîtres s'efforcent de sauvegarder le matériel ancien et de transmettre leur savoir. Le renouveau des villages de métier devrait les soutenir dans cette entreprise.
Le ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme a donné son feu vert à l'élaboration d'un dossier pour l'UNESCO en vue d'une reconnaissance de cet artisanat en tant que patrimoine immatériel de l'Humanité pour la période 2012-2016. –AVI

Source: VietnamPlus